Appareillage de la presbyacousie : bien plus que rétablir l’audition !

Appareillage de la presbyacousie : bien plus que rétablir l’audition !

Vous pensez que la presbyacousie est exclusivement un problème d’audition ? Il est vrai qu’instinctivement, on n’imagine pas qu’elle puisse avoir des conséquences sur les fonctions cérébrales, la santé mentale et la qualité de vie. Et pourtant, c’est une réalité désormais bien documentée par les études scientifiques.

 

Plus d’1 personne sur 4 qui vient faire le bilan santé complet dans notre espace tempoforme® se voit dépister une anomalie de l’écoute en contexte de bruit. 

De manière générale, l’appareillage auditif est souvent trop tardif. Nous vous expliquons pourquoi il est important de dépister ce trouble sensoriel.

 

Qu’est-ce qu’on appelle presbyacousie ?

La presbyacousie peut ressembler à un mot compliqué. En réalité, elle correspond ni plus ni moins au vieillissement naturel du système auditif. Elle est donc attendue et très fréquente(1). 

Elle commence dans les fréquences aiguës et touche les deux oreilles de façon symétrique.

Ainsi, nous perdons en moyenne :

0,5 décibel par an, à partir de 65 ans ;

1 décibel par an à partir de 75 ans ;

2 décibels par an à partir de 85 ans. 

Bien sûr, certains facteurs peuvent aggraver cette baisse de l’audition : l’exposition au bruit, certaines maladies ou médicaments…

La presbyacousie s’installe progressivement et sournoisement. Mais certains signes permettent de vous mettre la puce… à l’oreille !

 

Quels sont les signes qui peuvent faire penser à une presbyacousie ?

Vous, ou votre entourage, pouvez remarquer un ou plusieurs signes évocateurs d’un déficit auditif.


En voici une liste non exhaustive :

 

  • Besoin d'augmenter le volume de la télévision ou de la radio
  • Difficultés à entendre clairement les conversations, en particulier dans des environnements bruyants (c’est ce qu’on appelle l’effet « cocktail party »)
  • Placer sa main derrière l'oreille pour concentrer les sons vers le conduit auditif
  • Tendance à parler fort
  • Demandes fréquentes de faire répéter l’interlocuteur
  • Sensation de bourdonnement ou de sifflement dans les oreilles (acouphènes)
  • Difficultés à entendre les sonnettes, les téléphones ou d'autres signaux sonores
  • Sensation de fatigue augmentée après avoir écouté ou participé à des conversations.

 

Un impact sur la communication et la santé mentale

La baisse d'audition peut avoir des conséquences significatives sur la santé mentale, pouvant même conduire à l'isolement social. Excessif comme propos ? Pas tant que ça.
 

Prenons l'exemple de Maryse, qui vit seule. C’est une femme socialement active.

Cependant, depuis quelque temps, elle éprouve de plus en plus de difficultés à suivre les conversations. Elle a tendance à faire répéter et fait parfois semblant d’avoir compris pour ne pas relancer son interlocuteur. Cela l’amène à des problèmes de communication et une gêne croissante. 


Elle s’inquiète vis-à-vis de ce qui lui arrive. Elle est préoccupée par son incapacité à communiquer efficacement avec les autres, mais elle se dit que tout cela va de pair avec la vieillesse. Peu à peu, elle évite les interactions sociales, ce qui crée un sentiment de solitude. 

 

Ce schéma suit malheureusement une trajectoire assez courante et peut conduire à la dépression.

 

L’impact de la presbyacousie sur la qualité de vie est une réalité. D’ailleurs, elle a un effet tout aussi néfaste sur les fonctions cérébrales.

 

Des conséquences démontrées sur les fonctions cérébrales

Des études montrent que le déficit auditif est un facteur de risque de démence(2). 

Pourquoi ? Parce que la perte auditive limite l’arrivée des informations au cerveau, et prive petit à petit ce dernier de stimulation.

À force de recevoir moins de sollicitations sur les zones de traitement de l’information auditive, cela entraîne une diminution des capacités cognitives (mémoire, raisonnement…).

La bonne nouvelle, c’est qu’avec un appareillage auditif adapté, cette fragilité est modifiable. 

D’autres publications sont en train de démontrer que le port d’un appareillage auditif permet de prévenir le déclin cognitif.

Ces données issues des études scientifiques sont un argument en faveur de la mise en place précoce d’une aide auditive.

 

Quelle est la meilleure manière de dépister la presbyacousie ?

Pendant longtemps, l’examen privilégié a consisté à mesurer la perte auditive. Ce test est réalisé dans une cabine, avec un casque et une évaluation de l'audition droite/gauche et dans les aigus/graves. Le résultat ressort sous la forme d’un graphique appelé audiogramme.

Désormais, parmi les critères d’appareillage figure le seuil d’intelligibilité dans le bruit. Lorsqu’il est supérieur à 3 dB par rapport à la norme, un appareillage est indiqué.

En effet, la première plainte rapportée est très souvent une gêne éprouvée en participant à une conversation dans un contexte bruyant. 

Le plus important à retenir, c’est qu’à partir du moment où la personne est gênée, elle modifie son comportement et cela montre déjà une répercussion dans son quotidien. 

Bien sûr, il faut s’être assuré qu’aucune autre cause n’explique la baisse auditive (un bouchon d’oreille par exemple). C’est pour cela qu’un examen clinique médical est nécessaire dans tous les cas.



La presbyacousie est un excellent exemple de fragilité facilement réversible. La faire appareiller dès qu’elle existe permet d’agir positivement sur le vieillissement en préservant les fonctions cognitives et en maintenant une qualité de vie satisfaisante.

L’appareillage précoce de la presbyacousie est une démarche de prévention qui peut réellement favoriser un vieillissement réussi.


Sources :

1. DGS_Céline.M. Repérage et prise en charge de la presbyacousie

2. Livingston G, Huntley J, Sommerlad A, et alDementia prevention, intervention, and care: 2020 report of the Lancet CommissionLancet 2020;396:413-446. 


 

 

Comment ça se passe chez tempoforme® ?

 

Au cours du bilan complet tempoforme®, nous testons la compréhension de la parole en présence de bruit par le test VRB (Vocal Rapide dans le Bruit), dont l’intérêt est de s’apparenter à une situation proche du quotidien.

Si une anomalie est détectée, vous êtes orienté vers un ORL qui procède à une évaluation plus complète et qui prescrit, le cas échéant, l’appareillage auditif (pris en charge par l’assurance maladie).

Ce dernier peut également être prescrit par un médecin généraliste spécifiquement formé en otologie médicale.

 

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tempoforme® est un programme de santé publique. Il a pour but de vous accompagner dans une démarche active vers le bien vieillir.

Il est porté par le CHU de Lille, avec le soutien de la Carsat-Hauts-de-France, la Région Hauts-de-France, l’ARS Hauts-de-France, le département du Nord, la Métropole Européenne de Lille et de nombreux autres partenaires.

Plus d’informations : 0 800 728 844 (appel gratuit)
 

 

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